Le chocolat : à partir de quel âge peut-on en donner à son enfant ?

Dès que bébé grandit, le chocolat devient vite un sujet de tentation… Entre les goûters d’anniversaire, les fêtes, ou tout simplement le placard de la maison, il est partout et fait le bonheur des petits comme des grands. Mais à partir de quel âge peut-on en donner à un enfant ? Quels sont les risques ? Quelles alternatives ? On vous dit tout.

Que disent les recommandations officielles ?

Selon le Programme National Nutrition Santé (PNNS) et les recommandations du Haute Autorité de Santé (HAS), le chocolat est à introduire le plus tardivement possible dans l’alimentation des tout-petits.

A partir de 3 ans , on peut proposer de petites quantités (l’équivalent d’un carré, 5g environ) pour une occasion particulière (anniversaire, Pâques, Noël, etc.) ou de temps en temps de façon raisonnable.

Pas de panique si vous en avez déjà donné avant 3 ans : l’important, c’est surtout de limiter la fréquence et la quantité. Ce qui augmente les risques, c’est une consommation régulière (plusieurs fois par semaine) et en grande quantité (comme un œuf surprise entier ou plusieurs biscuits au chocolat d’un coup).

Quels sont les risques ?

Le chocolat est riche en sucres ajoutés, à limiter dans l’alimentation des jeunes enfants.
Il contient des substances excitantes comme la théobromine et, en faible quantité, de la caféine, qui peuvent être mal tolérées par les bébés.
Il contient du nickel et du cadmium (des métaux lourds) considérés comme perturbateur endocrinien (molécule qui perturbe le fonctionnement de l’organisme). Le chocolat noir en contient généralement plus que le chocolat au lait. Le chocolat noir en contient généralement plus que le chocolat au lait.
De plus, le chocolat peut aussi aggraver les reflux chez les jeunes enfants, car certaines substances qu’il contient peuvent détendre la zone entre l’estomac et l’œsophage. Cela peut favoriser les remontées acides, surtout si l’enfant y est déjà sensible.

Et que penser des aliments à base de chocolat pour bébé ?

Céréales infantiles au chocolat (au rayon bébé )

Pas d’inquiétude ici : ces produits sont spécifiquement conçus pour les bébés et leur composition est encadrée. Les quantités de sucre, de matières grasses et de chocolat sont contrôlées, donc ils peuvent être donnés, mais sans excès comme tout produit sucré, dans le cadre d’une alimentation variée.

Crèmes dessert ou laitages au chocolat (au rayon crèmerie)

Mieux vaut les introduire le plus tard possible et en petite quantité, par exemple une fois par semaine. Privilégiez plutôt les (yaourts, petits suisses ou fromages blancs) auxquels vous pouvez ajouter un peu de compote, de confiture ou des morceaux de fruits.

Mousse au chocolat maison

Au-delà de la quantité de chocolat, attention à l’œuf cru qui peut provoquer une toxi-infection alimentaire (de même pour le tiramisu par exemple). Il est recommandé de ne pas en proposer à votre enfant avant l’âge de 5 ans pour éviter toute contamination.

Gâteaux, viennoiseries et biscuits au chocolat

Comme pour tous les produits sucrés et gras, c’est une question de modération.

Après 3 ans, un gâteau ou biscuit au chocolat industriel peut être proposé de temps en temps (1 à 2 fois par semaine maximum).
Les viennoiseries au chocolat (pain au chocolat, brioche, pain au lait chocolaté…) contiennent beaucoup de sucre, de matières grasses et d’additifs. C’est le cas des viennoiseries achetées en boulangerie ou en magasin. Il est donc conseillé d’en consommer seulement occasionnellement.
Si vous aimez cuisiner, les versions maison sont à privilégier : avec moins de sucre, moins de chocolat, mais avec toujours autant de goût ! (fondant au chocolat ; galette des rois au chocolat).

Pâte à tartiner au chocolat

Très sucrée, très grasse, elle est à introduire le plus tard possible et toujours en petite quantité (1 petite cuillère à café). Si vous en donnez, essayez de ne pas en proposer le même jour qu’un autre aliment sucré au chocolat. Pour les tartines, pensez aux alternatives comme le beurre (du beurre doux, pour limiter le sel), la confiture, le beurre de cacahuète 100% naturel (sans sucre ajouté).

En conclusion, le chocolat est un aliment plaisir : il n’est pas interdit, mais il doit rester occasionnel, surtout avant 3 ans. En réservant le chocolat pour les moments spéciaux, vous contribuez à de bonnes habitudes alimentaires pour la santé de votre enfant… et à encore plus de plaisir quand il est là !

Pour encore plus d’informations sur le chocolat, rendez-vous ici : https://www.mpedia.fr/art-chocolat-enfant/