Quels sont les aliments ultra-transformés ? Quels risques pour bébé et toute la famille ?

C’est quoi un aliment ultra-transformé et comment le reconnaître ? 

Un aliment ultra-transformé (AUT) est un aliment qui a subi de nombreuses transformations industrielles et qui contient souvent des ingrédients qu’on n’utilise pas dans une cuisine maison, pour améliorer le goût, la conservation ou la texture. Ce sont des aliments reformulés, souvent loin de l’aliment de base d’origine.  Le piège c’est qu’ils sont souvent à petits prix, appétissants et prêt à consommer !

Comment les différencier des autres aliments ?

Les aliments subissent différents traitements (cuisson, fermentation, séparation des composants, etc.), qui modifient leur qualité. L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) se base en partie sur la classification NOVA, classifications existantes fondées sur le degré de transformation des aliments au niveau biologique, chimique ou physique.

Le score NOVA classe les aliments selon leur degré de transformation en 4 groupes, du moins au plus transformé.

1. Le groupe 1 correspond aux aliments non ou peu transformés :
   Exemple : fruits, légumes, légumes secs, viandes, poissons, œufs ou lait. Ils peuvent être Ils Frais, surgelé, séché, moulus, découpé, réfrigéré, congelé, cuit, pasteurisé ou fermenté.
2. Le groupe 2 rassemble les ingrédients utilisés pour cuisiner et préparer des repas, comme le sucre, l’huile, le beurre ou le sel.
3. Le groupe 3 regroupe les aliments transformés, fabriqués à partir d’aliments simples avec ajout d’élément du groupe de (sel, sucre, huile,…) comme le fromage, le pain,  les légumes en conserves, les yaourts. Des produits à base de viande ou de poisson conserver uniquement par salaison (sel).
4. Le groupe 4 concerne les aliments ultra-transformés.
   Ce sont des aliments industriels qui ont subi d’importants procédés de transformation, et/ou contenant des additifs alimentaire (édulcorants, émulsifiants, colorants..) ou d’autre substances d’origine industrielle (huile hydrogénées, maltodextrine, sirop de glucose, arômes, etc..)
   Par exemple :

• Les sodas (même light), boissons énergisantes et jus de fruits
• Les cordons bleus, bâtonnets et nuggets à base de volaille, de poisson, ou de viande reconstituée
• Les galettes végétales contenant des substances comme isolats de protéines et d’autres additifs.
• La charcuterie avec nitrites
• Les pizzas industrielles
• Les plats tout prêts et soupes de légumes déshydratés
• La plupart des pains et brioches industriels,
• Les barres de céréales / chocolatées et de nombreux gâteaux et biscuits industriels
• La margarine
• Les boissons lactées aromatisées à la vanille, au chocolat, à la fraise…
• Les desserts sucrés à base de fruits et crèmes dessert
• Les chewing-gums et bonbons avec colorants ou édulcorants
• La plupart des légumes assaisonnés avec des sauces prêtes à l’emploi

Un aliment industriel n’est pas forcément un aliment ultra-transformé.
Certains aliments sont fabriqués en usine, mais ils ne sont pas mauvais pour autant. Ils passent par des étapes de transformation simples pour pouvoir être conservés plus longtemps et rester sûrs à manger.

C’est le cas, par exemple, des aliments congelés, surgelés, pasteurisés.

Cette classification NOVA vous permet donc de ne pas confondre les aliments industriels (groupes 1, 2 et 3) avec les aliments ultra-transformés (groupe 4)!

Comment les repérer en magasin ?

Voici 4 signes qui doivent vous alerter lorsque vous regardez un emballage :

• Une liste d’ingrédients très longue

Plus il y a d’ingrédients, plus le produit est transformé. Au-delà de 5 à 7 ingrédients, soyez vigilants, surtout si certains noms vous semblent inconnus.

• Des ingrédients impossibles à trouver dans votre cuisine

Demandez-vous : Est-ce que j’ai cet aliment chez moi ?
Si vous voyez par exemple : isolat de protéines de soja, sirop de glucose, amidon modifié, maltodextrine, huile végétale hydrogénée -> il s’agit de texturants, d’agents de remplissage, de sucres ou de graisses modifiées. Ce sont des ingrédients très présent dans les aliments ultra-transformés.

• La présence d’additifs identifiés par un E (E300, E322, E407…)

Un additif peut être un colorant, un arôme artificiel, un exhausteur de goût, un édulcorant, etc. Certains additifs sont autorisés par la réglementation, mais leur accumulation dans les produits ultra-transformés est problématique.

• Un produit prêt à consommer, à la texture uniforme

Les produits ultra-transformés sont souvent prêts à être consommés directement : barres, boissons sucrées, plats tout prêts… Leur texture peut être lisse, sans morceaux ni relief, car ils sont reconstitués à partir de poudres ou de mélanges industriels.

En général, pour savoir comment choisir le meilleur produit en magasin, nous avons un article ici. Et pour vous aider, plusieurs applications mobiles gratuites vous permettent de scanner les produits pour connaître leur qualité nutritionnelle et leur degré de transformation, comme : Open Food Facts, Yuka, Siga…

Quels sont les risques ?

D’après l’Agence Nationale de Sécurité Environnementale et Sanitaire (ANSES), une consommation élevée de ces aliments ultra-transformés serait potentiellement associée à un risque plus élevé de mortalité et de maladies chroniques comme le diabète, les cancers, les maladies cardiovasculaires, le surpoids et l’obésité.

Pourquoi ? Car ces produits sont souvent trop sucrés, trop salés ou trop gras, et ils contiennent des additifs (tel que les édulcorants, les émulsifiants, les nitrites/nitrates) et autres perturbateurs endocriniens.

Par précaution, en particulier chez les enfants, il est donc préférable de rester sur une consommation occasionnelle de ces produits.

Quelles astuces pour les remplacer ?

A la place de chips et gâteaux apéritifs ?  Essayez vers 8 mois, quand votre enfant a commencé les morceaux, les petits légumes et fruits fondants que bébé adorera manger avec les doigts !

A la place des frites ou potatoes ? Ils sont à introduire le plus tardivement possible. Vous pouvez par exemple choisir un autre accompagnement au restaurant, ou proposer des pommes de terre au four ou une purée si vous êtes à la maison. Pour la purée, on remplace la purée instantanée par des pommes de terre écrasées.

A la place du poisson pané ? Pour remplacer ce type de poisson souvent vendu en bâtonnets pour les enfants, proposez plutôt quelques petites cuillères de   émietté ou mixé en conserve type maquereau, sardines ou thon au naturel ! Ils sont super pratiques à donner à bébé côté texture et ils sont déjà cuits, avec de l’huile crue. Top pour apporter à bébé de bonnes matières grasses pour son développement !

A la place d’un cordon bleu ? Pour éviter la friture et tous les additifs du cordon bleu industriel, essayez plutôt du blanc de volaille mixé, haché ou en petits morceaux en fonction de l’âge de votre enfant. Il appréciera tout autant.

A la place d’un gâteau industriel ? Ils sont aussi à introduire le plus tardivement possible. Essayez plutôt une recette de gâteau maison, une activité qui plait souvent aux enfants !

L’important, c’est de trouver un équilibre qui vous convient, et de profiter du plaisir de cuisiner, seul ou avec enfant !

 

En conclusion

La cuisine maison aide à mieux contrôler les ingrédients et éviter certains additifs, mais pour autant, pas de panique, tous les aliments industriels ne sont pas ultra-transformés. Regarder les emballages aide à les repérer facilement en magasin pour choisir les moins transformés.

Pour bien choisir les aliments de la famille, il ne suffit pas de regarder le Nutri-Score. Il faut aussi tenir compte du degré de transformation des produits, indiqué par la classification NOVA. Ces deux repères se complètent pour vous aider à repérer les aliments les plus sains.

 

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