11 aliments à donner à bébé pendant la diversification alimentaire

Le lait maternel ou infantile

Les besoins en lait restent indispensables durant la diversification alimentaire. Il doit donc continuer à constituer la base de l’alimentation de votre bébé, avec environ 500 ml par jour, sans dépasser 800 ml. L’objectif n’est pas de substituer le lait, mais d’accompagner bébé dans la découverte de nouveaux aliments. Le lait maternel reste le meilleur choix pour nourrir son bébé. En cas d’impossibilité ou de choix de ne pas allaiter, vous pouvez lui donner des laits infantiles ^[1] adaptés à son âge. En revanche, le lait de vache ne peut en aucun cas remplacer le lait maternel ou infantile, car il ne répond pas aux besoins nutritionnels du bébé.

 

Des légumes

L’idéal est de   ^[2]. Ils sont mixés au début et introduits de préférence un par un, afin que bébé apprenne le goût particulier de chaque légume. Commencez par quelques cuillères à café, puis augmentez progressivement selon l’appétit.
Les légumes doivent être cuits sans sel et de préférence à la vapeur. Si vous optez pour les petits pots de purées de légumes au rayon bébé, préférez les « mono-saveurs » au début.

 

 Des fruits

Au début de la diversification, les fruits peuvent être proposés cuits mixés (en compote) mais aussi crus mixés. Pour les fruits très acides (abricot, prunes, etc.), il est possible d’adoucir la compote avec de la pomme ou de la poire. Les agrumes (mandarine, clémentine ou orange) sont habituellement débutés sous forme de jus : à boire ou à mettre dans la compote. Pour découvrir comment introduire les fruits à bébé et faire évoluer leur texture, consultez notre article : Quand et comment proposer des fruits à son bébé ? ^[3]

 

Des produits laitiers 

L’introduction de tous les laitages (yaourts, fromages blancs, petits suisses) est possible dès le début de la diversification alimentaire. Avant 1 an, les produits laitiers ne remplacent pas le lait maternel ou infantile ^[4]. Si votre bébé prend assez de lait maternel ou infantile ^[5], vous pouvez lui proposer des laitages classiques ^[6] (au rayon frais) : yaourts natures brassés, yaourts grecs, fromages blancs, petits suisses, toujours au lait entier pasteurisé. Ils permettent de faire découvrir d’autres saveurs et textures ou compléter le repas de bébé s’il a encore faim ! Alterner chaque jour. Quelques cuillères à café de yaourt au goûter de temps en temps.
Concernant les fromages, ils peuvent être proposés également à bébé s’ils sont au lait entier pasteurisé. Le lait cru et les fromages au lait cru sont à éviter jusqu’à l’âge de 10 ans, à l’exception des fromages à pâte pressée cuite (ex. : gruyère, comté, emmental.).   

De la matière grasse

Les enfants de moins de 3 ans ont des besoins importants en lipides (matières grasses) pour favoriser leur bon développement. Il est conseillé de varier les sources de bonnes graisses en alternant entre l’huile de colza, de noix, d’olive (et occasionnellement un peu de beurre ou de crème) dans les préparations maison ou dans celles du commerce, adaptées aux bébés, qui n’en contiennent pas. Ces lipides sont en grande partie apportés par le lait maternel ou infantile, mais doivent aussi être apportés par l’alimentation dès le début de la diversification.  Pour en savoir plus, consultez notre article : Du bon gras pour bébé ^[7].

Des féculents

Les féculents sont des aliments riches en glucides complexes, constituant une source essentielle d’énergie pour bébé. Dès qu’il commence à se déplacer (ramper, marcher à quatre pattes), il est recommandé d’en intégrer à chaque repas. Vous pouvez lui proposer une variété de céréales ^[8] (blé, riz, quinoa, sarrasin, avoine, maïs, millet, seigle, etc.) sous différentes formes : céréales infantiles, pâtes, farine, boulgour, semoule, grains entiers, adaptés selon ses capacités masticatoires. Privilégier les céréales complètes ou semi-complètes ^[9], très riches en vitamines, minéraux, fibres. Il est tout à fait possible de proposer des céréales complètes dès 4-6 mois, en petite quantité, mixées et bien cuites, mélangées par exemple à une purée de légumes. Si votre enfant n’a pas l’habitude, il peut être surpris par leur texture et leur goût. Dans ce cas, commencez par des céréales semi-complètes (dans des pâtes par exemple). Petit à petit, il apprendra à les apprécier !
Certains légumes racines comme la pomme de terre, la patate douce, le panais, le manioc ou l’igname sont également riches en glucides complexes et considérés comme des féculents.

Du poisson, de l’oeuf et de la viande

Poissons
Les petits poissons comme la sardine et le maquereau sont très intéressants pour bébé, car ils sont riches en bonnes graisses essentielles au développement du cerveau et sont parmi les moins contaminés par le mercure et d’autres contaminants. Achetez-les en conserve à l’huile d’olive ou de colza, ils sont très abordables et faciles à adapter en texture. Au début, il suffit de les mixer, puis vers 6 mois vous pourrez les émietter progressivement pour faire évoluer la texture. Il est important de bien retirer les arêtes du maquereau, tandis que celles des sardines en conserve s’écrasent facilement, il n’est donc pas nécessaire de les retirer, il suffit de bien les mixer ou les écraser.
Pour en savoir plus, consulter notre article : Quels poissons choisir pour ses enfants pendant la grossesse et l’allaitement ^[10]

L’œuf ^[11]

Il est aussi très intéressant pour bébé, vous pouvez le proposer régulièrement en alternant avec les autres sources de protéines tel que la viande et le poisson. Vous pouvez proposer le blanc et le jaune d’œuf en même temps dès le début de la diversification : il n’est plus nécessaire de suivre l’idée ancienne de donner d’abord le jaune, puis le blanc, ni de s’inquiéter du cholestérol. Cependant, il doit toujours être bien cuit jusqu’à l’âge de 3 ans, car il s’agit d’un allergène majeur.

La viande
La viande est aussi intéressante, surtout pour sa teneur en fer.  Les recommandations nutritionnelles françaises conseillent de Privilégier la volaille à la viande rouge ^[12]. Veillez à bien respecter les quantités par âge, comme pour l’œuf et le poisson.

Pour connaître les quantités recommandées en fonction de l’âge de votre enfant, consultez notre outil : Quantités de viande, poisson et œufs par âge ^[13].

Des légumes secs

Aujourd’hui, il est possible de les proposer à votre enfant dès le début de la diversification (dès 4-6 mois).
Ils présentent de nombreux avantages : riches en glucides complexes, en protéines et en fibres. Cependant, il est important de bien les cuire et de les mixer soigneusement au début, afin de briser les fibres et de faciliter leur digestion par votre bébé. Pour savoir comment les introduire, c’est par ici ^[14].

Des fruits à coque en poudre

Il est aujourd’hui recommandé d’introduire les fruits à coque (amandes, noix, noisettes, pistaches, etc.) sans sel ajouté, dès le début de la diversification (entre 4 et 6 mois révolus). Pour cela, il faut bien les mixer pour en faire une poudre, ou le donner sous forme de purées (de noisettes, d’amandes…) disponibles dans le commerce, sans sucre ni sel ajouté. Attention, les formes entières de fruits à coque sont à éviter avant l’âge de 5 ans en raison du risque d’étouffement.
Par contre, au début veillez à introduire séparément chacun d’entre eux, en petite quantité dans la purée ou la compote, par exemple une demi-cuillère à café de poudre ou de purée de fruits à coque. S’il y a des antécédents d’allergie dans votre famille, discutez-en avec le pédiatre de votre enfant.

Et côté allergies ? Les études aujourd’hui ont prouvé que l’introduction d’aliments allergènes lors de la diversification alimentaire serait efficace dans la prévention de l’allergie alimentaire et avant ses 6 mois. Pour en savoir plus sur les allergènes les plus courants, quand et comment les introduire, consultez notre article : Quels allergènes introduire et quand ? ^[15]

Si bébé refuse un aliment tel que les légumes par exemple, c’est normal et ce n’est pas grave. Réessayez de nouveau un autre jour, sans jamais le forcer. Ne vous découragez pas, c’est en exposant régulièrement que bébé finit par accepter et apprécier les nouveaux aliments, il peut l’aimer au bout de la 8ème ou la 15ème fois !